dimanche 19 décembre 2010

Jeane erre

Puisque j'ai resolu d'ecrire un article au moins tous les deux jours (et de corriger mes horribles fautes plus tard, alors pardonnez l'horrible syntaxe/orthographe/grammaire pour quelques jours), histoire de pouvoir vraiment decrire ce que je vis au lieu de faire deux petites lignes resumant chaque superbe experience, je vais decrire ces derniers jours.
En fait, je vais decrire aujourd'hui et hier, quoi.

Donc, il pleut.
Hier, nous sommes alles voir Annie pour la derniere fois puisqu'elle part pour une semaine travailler a Auckland. Elle nous a fait des specialites samoanes/musulmanes/whatever a mange. Un simple delice.
Un melange de pommes de terres, choux et de nombreuses epices, dans l'huile. HOP. Avec une sauce au gout de delice, des cookies aux noix de pecans et ses fameuses tourtes aux fruits.
Sans oublier, pour couronner ce "the de 10 heures" (qui ressemblait quand meme vachement a un enorme dejeuner), son gateau le plus connu que, chers lecteurs assidus, toute l'ile s'arrache.
Orange-dates-cumin-canelle.
Mi-ooooom.

C'est le ventre ainsi rempli qu'Hoyt et moi avons brave la pluie, le vent et tous ces elements apocalyptique pour rentrer et chercher des ampoules dans son grenier.
La pluie n'arretant pas, nous avons decide de jouer aux hobbits et de prendre le dejeuner.
Hoyt est un vrai hobbit, en fait. Il vit en pleine nature, presque dans un trou, connait les collines, les oiseaux et les arbres, marche vite et, surtout surtout, prends 6 repas par jour.
Mon oreille se delecte de l'entendre dire "My dear, I'll take my second breakfast" ("ma chere, je vais prendre mon deuxieme petit dejeuner).

L'apres-midi etait exactement telle que Friso me l'avait annonce en sms "mademoiselle, the weather is merde".
J'ai donc resolu de finir enfin Jane Eyre. D'une part pour finir le truc et d'autres part pour oublier de persistantes brulures d'estomac qui me rendent encore plus faineante que d'ordinaire.
Alors Jane Eyre, laissez moi vous dire qu'elle a occupe une bonne partie de ma vie a Dunedin.
Non que le livre soit long, une petite cinq centaine de pages mais je n'ai pas eu l'occasion de le lire et j'avais d'autres livres a finir.
Depuis le debut de ce voyage, je passe chaque moment de solitude en sa compagnie et, ces derniers jours, elle a commence a m'irriter.
Jane, voyez vous, elle souffre d'un mal tres chretien.
De fait, son mal c'est de croire que pour plaire a Dieu, il vaut mieux qu'elle soit triste.
Quand Mr Rochester lui dit qu'il l'aime en ces mots :
"After a youth and manhood passed hald in unutterable misery and half in dreary solitude, I have for the first time found what I can truly love - I found you. You are my sympathy - my better self - my good angel - I am bound to you with a strong attachment. I find you good, gifted, lovely : a fervent, a solemn passion is conceived in my heart; it leans to you, draws to my centre and spring of life, wraps my existence about you - and, kindling in pure, powerful flames, fuses you and me in once"
Bon eh, ouais je lis en anglais. Google Translate, quoi.
Bref, il l'aime, genre, beaucoup. Et elle l'aime aussi. Attafion, spoiler. Et lui en fait, il est marie a une femme completement folle qui essaie de tuer tout le monde donc il a pas pu se marier avec cette potiche de Jane.
Enfin non, Jane elle est intelligente mais c'est son probleme. Elle comprend avec son temps. Et dans son temps, si le type il a voulu se marier, qu'il est malheureux sans vous, que vous etes malheureux sans lui mais qu'il a une femme qui essaie de vous tuer pendant la nuit, vous devez vous casser fissa sans rien dire.
Mais la bonne Jeanne, elle est honnete aussi. Du coup, elle prend pas les cadeaux qu'Edward lui a fait, elle prend un peu d'argent (qu'elle perd en chemin) et au bout de trois jours, LOGIQUE, elle a rien a bouffe et elle se retrouve a creuver dans un manoir bizarre.
Bon la les gens l'accueillent et elle devient maitresse d'ecole et pauvre et elle se sent coupable de pas etre heureuse d'etre pauvre, seule et loin d'Edward (Rochester, pas Cullen).
Et dans sa grande sagesse chretienne, elle decide de choisir un mec qui lui dit ca :
"God and nature intended you for a missionary's wife. It is not personnal, but mental endowments they have given you : you are formed for labour, not for love (merci bien). A missionary's wife you must - shall be. You shall be mine, I claim you (ouais, claim. Alors la carrement. Jane c'est un peu comme le lot de fleur en pot que tu gagnes a la lotterie du village, quoi) - not for my pleasure, but for my Sovereign's office"
Alors la, Jeanne, mon amie, va pas falloir faire n'importe quoi.
Mais Jeanne, elle croit que pour que Dieu la mette dans son paradis, il faut qu'elle aille se tuer a la tache en Inde avec un homme qui ne l'aime pas, qu'elle n'aime pas, qui est son cousin (beurk beurk) et qui lui fait peur.

Moi, je vous le dis, arrives a la page 350, on a juste envie de lui foutre une tarte et qu'elle aille faire son affaire avec Edward (toujours Rochester) et ses gros sourcils (NON PAS CULLEN).

Evidemment, pour que le lecteur soit content au siecle de Bronte et au siecle des gens qui ont du bon sens, il faut que la fin soit coulie.
Du coup, Jeanne, qui est un peu folle, retourne voir Edouard et elle decouvre une ruine. Elle croit qu'il est mort MAIS EN FAIT NON.
Sa meuf a mis le feu a la baraque, elle est morte dans le truc (du coup, il est plus marie, voyez. Pratique), il est devenu aveugle/tout brule d'la face/infirme du bras mais il s'en tamponne le coquillard puisqu'elle est la et qu'ensuite tout va bien.

Bref, tout ca pour dire que Jeanne m'a bien pris le chou. C'est joliment ecrit mais on a juste envie d'entrer dans le livre pour la secouer des pieds a la tete.

Mes vacances sont litteraires, j'ai aussi lu Andromaque. Dans la serie des bouquins magnifiquement ecrit ou on a envie de secouer les personnages parce qu'ils sont cretins...

A part Jeanne, Andromaque et ses copains et, plus recemment, Boris Yeltsine et les complots russes, on mange des prunes, on parle de nos personnages historiques preferes (ouaiiis vas y Gorbyyy), on se deguise, on va se baigner, on tue des araignes par dizaine, on garde des chiens, on va caresser les lamas et on fait des siestes. Palm Beach est la plus belle vue de l'ile, on peut meme voir Coromandel d'ici.
Et on peut manger du jambon gratuit a la galerie d'art. La culture est la nourriture de l'ame.

Sur ce post completement interessant pour le lecteur, je vous souhaite une agreable journee.

samedi 18 décembre 2010

Pluie et prunes

Je suis sur l'ile de Waiheke, il pleut a torrent et c'est la premiere fois de ma vie que je prends une douche sous la pluie.
Je vis avec Hoyt depuis deux jours, il vit dans une petite maison en haut d'une colline. L'electricite est rare, on use pas de l'eau courante, on economise tout, on mange les fruits du jardin et des recettes etranges parfois appelee "page 45" qui sont de son invention.
Il a 71 ans et a fait des tonnes de metiers differents, sa famille vit loin et, en cet ete, il est heureux de la pluie qui remplit enfin son reservoir d'eau.
Avant, James - un autre couchsurfeur - etait la aussi mais nous ne sommes que tous les deux a present et la vie passe doucement et naturellement.
Nous allons souvent voir Annie, une Samoane, qui nous fait des currys ou des tartes ou des tonnes de plats differents. On regarde Masterchef ou encore Teen Mom chez elle puisqu'Hoyt n'a pas la television et n'aime pas ca.
En fait de voisins, il y a en fait des lamas (dont un qui raffolent de caresses), des poneys encore plus miniatures que la normale (dont un qui aime a deranger les vaches en leur donnant des coups de pieds), vaches et chevres (qui ressemblent souvent a des minis vaches).
Ces animaux semblent tous sortis d'un autre temps ou du laboratoire d'un savant fou. Nous avons passe une bonne heure avec James a nous amuser de ces bizarreries.

Apres avoir quitte Dunedin (juste apres la fete de mon anniversaire ou nous etions habille en "francais" avec toutes nos baguettes), nous avons fait du stop pour arriver a Picton avec Ryan, comme la premiere fois, pour rejoindre Adam a Wellington.
Nous avons ete ramasse par un docteur hippie fan de Bob Dylan, un pere de 4 enfants, et le chauffeur de camion le plus drole du monde qui pense qu'on peut arreter la guerre dans le monde tout simplement et qui pense que pour que le football americain soit moins violent il faudrait que chacun aie une balle (et aussi qu'on devrait feliciter Tiger Woods pour avoir couche avec tant de femmes hors mariage au lieu de lui gueuler dessus).
Arrives a Wellington par le ferry (frigorifique) de nuit (encore une fois..) nous avons donc rejoint Adam a l'auberge de jeunesse, passe rapidement faire coucou a Vibeke et Marcel a une autre auberge de jeunesse et commence a visiter Wellington.
Nous avons donc pris le tramway a cable qui monte tout en haut de la plus haute colline et mene vers le jardin botanique et admire la vue.
Nous avons ete chez un ami d'Adam faire un barbecue en banlieue. Des autrichiens internationaux de Dunedin nous y ont rejoint aussi. La vue sur les collines, le soleil couchant et la ville en bas etait magnifique.
Le jour d'apres, en partant de Wellington, nous avons visite Weta Cave, le musee de l'atelier Weta (effets speciaux, creations d'armures et d'armes, de miniatures et de sculptures pour les films dont le seigneur des anneaux) ou j'ai vu un livre dedicace par les mains d'Alan Lee et Howard shore (en d'autres mots, j'ai trouve ou j'allais vivre plus tard) et nous nous sommes diriges vers Tongariro a.k.a le parc national de la Montagne du Destin..
C'est seulement le jour d'apres que nous avons commence la marche, Adam et Ryan allaient faire la marche de deux jours et escalader la montagne pendant que j'allais faire differentes marches et dormir dans la voiture pour la nuit (vu la taille de la voiture, hautement incomfortable).
La marche etait magnifique, pleine de roches noires, de rivieres oranges, j'ai escalade une cascade, eu une vue superbe sur toute la region du parc national et sur les montagnes enneigees entourant Mount Ruapehu (Mount Doom).
On pouvait sentir le rien a des kilometres a la ronde. Au milieu de rien avec rien. Personne a part quelques randonneurs silencieux. Rien.
Non sans peur, j'ai ete cherche mes deux compagnons en - tenez vous bien, lecteurs qui connaissez mes aptitudes a la conduite - conduisant tout autour des gorges et des montagnes entourant le site.
Je me suis perdue et je les ai finalement trouve, puants et en sueur (comme je l'avais attendu).
Nous avons alors conduit jusqu'a Waitomo Caves, dormant en auberge de jeunesse pour pouvoir s'offrir une belle douche. J'ai aussi nage dans la piscine qui avait un gout sale et une couleur etrangement verte et qui n'etait surement pas aux normes d'hygienes. MAIS ENFIN.
J'ai marche tout le jour suivant dans cette nature hostile autour de Waitomo ou il n'y avait RIEN (mais c'est joli le rien et on s'y fait vite).
Nous avons ensuite visite le parc national de Wai-O-Tapu a.k.a Wonderland, a Rotorua.
Rotorua alias "la ville qui pue". Entouree de tonnes de sources naturelles de souffre, Rotorua hume toute l'annee la douce odeur d'oeufs pourries melees a celle de la boue qui boue (ouais c'est marrant a dire hein).
Adam a hautement apprecie la valeur odorante du lieu.
L'eau etait orange, bleue, verte (oui bleue et verte vous me direz que c'est peur originale mais c'etait plutot fluo, comme couleur, pas genre la Charente pendant la crue quoi), jaune avec de la fumee sortant des lacs et le bruit des bulles de boue entourant les spectateurs.
Interessant.
Apres le parc, nous sommes partis la queue entre les jambes (et le nez entre les paquets de lessive) de Rotorua pour aller faire du zorbing sur une colline alentour.
Le zorbing. Quelle merveilleuse invention qui, comme Ryan l'a fait justement remarque, nous fait savoir que l'etre humain est etrange.
En effet QUEL autre animal irait inventer un "jeu" qui consiste a s'enfermer lui-meme dans une boule geante en plastique a moitie remplie d'eau et a faire glisser cette boule du haut d'une colline.
En tout cas, j'ai ri pendant 10 minutes sans m'arreter, moi, dans cette boule geante avec Adam et Ryan m'ecrasant la jambe.
Le zorb, on approuve.
Reprenant la route, nous sommes alles a Taurange ou nous avons tous grimpe en haut de la colline (Mount Maunganui). Et meme que j'etais completement creuvee mais que ca valait le coup. Nous avions vu sur tout le littoral, la ville, les vagues immenses et l'eau emereaude.
Mais, pousses par mes prieres, les garcons et moi meme ont fini par enfin aller se baigner.
Et pas n'importe ou, dans la piscine d'eau salee (et de temperature NATURELLE 36 degres celsius - cher lecteur qui etes ma mere ou ma tante, vous vous seriez baignee toute entiere) avec un joli jacuzzi brulant aux environs de 43 degres.
Il y eut un soir, il y eut un matin : Auckland.
Et au revoir Ryan, qui est maintenant en train de se dorer la pilule / surfer en Australie.
Et nous, direction Coromandel et Hot Water Beach (ceux que j'entends dire "encore !" eh bah ouais, encore, mais quand on a goute un bout de paradis, on revient se servir une deuxieme part).
Nous n'avons pas creuse un trou dans l'eau chaude parce que la maree etait trop haute (allez me creuser un trou dans le sable en plein milieu de la maree haute, vous) mais nous nous sommes baignes quand meme, les vagues etait majestueuses et nous ont entraines bien loin et nous ont fait rire bien fort.
Nous avions vue sur les magnifiques collines alentour et le soleil commencait a se coucher quand nous avons decide de lever l'ancre (ou plutot de nous secher tranquille) et de filer vers Bay of Islands en s'arretant pendant un jour faire une petite marche digestive de 5 ou 6 heures monter quelques collines dans le brouillard. (Pinnacle Hutt, meme)
A 2 heures du matin, epuise, nous nous sommes arretes sur une aire d'autoroute, avons plante notre tente et dormi sans demande notre reste.
Cape Reinga, chers lecteurs ignorants, c'est pas complique.
Prenez une carte de la Nouvelle-Zelande. Voyez le petit pic, tout en haut ? C'est la.
Un phare surmonte la colline et l'impression d'etre au bout du monde fait surface tout en lisant des mythes maoris magnifiques sur ce phenomene naturel que sont ces vagues qui s'entrechoquent.
Pourquoi donc s'entrechoquent elles ensemble, me direz vous ? La rencontre entre la mer Tasmane et l'ocean Pacifique provoque ce phenomene plutot impressionant vu d'en haut.
Ne me remerciez pas, cette lecon etait gratuite (envoyez vos dons, quand meme).
Nous nous sommes baignes sur une place deserte (en meme temps, tout est desert dans le coin) en appreciant les vagues encore une fois.
Adam rit comme un bebe quand il voit une vague approcher, c'est assez interessant sociologiquement parlant.
Nous avons ete dormir a Paihia, dans la meme auberge de jeunesse que la premiere fois.
Sans oublier d'utiliser intelligemment le jacuzzis pour boire nos coronas fraiches tout en restant au chaud.
Mes coups de soleil proteges, nous sommes partis en croisiere pendant deux jours autour de Bay of Islands ou, tenez vous bien bande de terriens, nous avons croises des gentils dauphins qui nous ont fait coucou.
Les chambres etaient magnifiques, les vues aussi, les vieux ne sentaient pas trop la naphtaline (ni le sapin, grands dieux, que votre sarcasme me choque) et le staff avait des histoires interessantes a propos de Maoris mangeant des francais au bain-marie (une histoire vraie, pour ceux que ca interesseraient).
Magnifique, reposant, tout ca tout ca. J'aime bien les chaises loingues au milieu d'iles plus belles les unes que les autres.
Revenant a la terre ferme, nous avons fait du kayak a Paihia puis nous sommes sortis pour voir Vibeke et Marcel qui se trouvaient par un simple hasard dans la meme ville que nous.
Puis Auckland.
Auckland de nuit, c'est magnifique, les buildings brillent dans la nuit et on se croirait a Niou Iorque sauf que les gens portent des chouchous dans leur cheveux et Carrie Bradshaw n'est pas la pour porter des habits improbables.
Auckland, c'est joli, mais c'est un peu nul.
Nous sommes sorti en tete a tete avec Adam, histoire de feter son depart tot le matin le jour d'apres, nous sommes rentres tard et HA. J'ai oublie de mentionner que l'homme sus-cite m'a offert comme cadeau d'anniversaire un diner dans un restaurant francais.
Ou ils ont meme passe Mylene Farmer entre Edith Piaf et M. Parlez moi de diversite...
Bref, bieres et repas consommes, nous sommes repartis dormir a l'auberge.
Je fus reveille le matin par un tcheque bien triste repartant dans son metre de neige pour passer noel (et le reste de l'annee / le reste de sa vie ) en Republique (Dominiquaine ? Du Congo ? Que nenni) Tcheque.
Seule pendant quelques jours, je suis allee un peu par hasard a la rencontre de couchsurfing au bar mercredi, ou j'ai rencontre Hoyt et James qui m'ont tout de suite plu.
Et me voila...
Et meme, je vais vous dire un secret : il pleut encore...

dimanche 24 octobre 2010

On est pas au bagne, quand meme.

Pour quitter la bibliothèque l'espace de quelques jours ensoleillés, rien de mieux qu'un petit voyage autour des Catlins et de Milford Sound avec un détour rapide par les Fiordlands.
Je pourrais raconter pendant des heures l’immensité du vide, les cheveux dans le vent a Slope Point, le point le plus au Sud de l’île du Sud, les forêts immenses et pleine de mousse, les moutons et leurs agneaux jouant, les lacs, les montagnes. Le vert.
Mais deux anecdotes retiennent mon attention. Mon cerveau veut écrire et il a choisi son sujet.
Les choses les plus importantes dans un road trip en plein milieu de la Nouvelle-Zélande ne sont pas ce qu'on croit. Non, pas la voiture. Ici, les voitures datent des années 90 et, de toute façon, on se contente du moins cher.
Ce pourrait être les compagnons mais ils sont si faciles a choisir.
Les kiwis et les Tim-Tam.
Il n'y a pas de vacances au pays des moutons et des Maoris sans ces deux essentiels.
Tout d'abord, une règle tacite oblige chaque personne montant dans la voiture a avoir au minimum une dizaine de kiwis, les distribuant a tout-va et a des heures indues.
Notre nouvelle technique pour manger ces fruits relève de l'extraordinaire et loin de nous l'idée d’arrêter. Nous sommes des barbares au milieu de la nature et nous ne pouvons plus être autres.
Les Tim-Tam, quant a eux, sont des biscuits que l'on peut trouver ici facilement en supermarché et que je ramènerais par dizaine en France, bien compactés dans ma valise.
La magie de ce biscuit au chocolat, ce n'est pas son goût ni sa texture. C'est, encore une fois, la manière de le manger qui change tout.
Croquant de bout en bout, avec du chocolat chaud. En aspirant le liquide brûlant par le biscuit, le chocolat fond au milieu et le Tim-Tam devient par magie le seul objet qui réchauffe votre cœur d’expatrié pendant les froides nuits du Pays des Nuages. Tim Tam Slam, la meilleure technique de l'hiver.
On le recommande a vos enfants.

Loin de moi l’idée de me vanter de ma présence en ces lieux mais quelque fois, les paysages rencontrés laissent leur marque et l'on n'y peut rien changer.
C'est le cas de la croisière que nous avons fait a Milford.
Je ne sais s'il est un seul endroit où il ne faut pas aller ici, mais je connais désormais l'endroit où je retournerais obligatoirement.
Nous avons pris le bateau pour les fiords de Nouvelle-Zelande.
Le temps était idéal. La brume passait tranquillement sur les falaises, le vent chantait avec force et la pluie était bruine. La carte postale parfaite.
En prenant le bateau et en s'installant a l'avant, on pouvait voir les fiords s'ouvrir peu a peu. Les falaises se dessinaient puis se refermaient. Les cascades, sous l'impact du vent, s'envolaient vers l'ailleurs.
S'ouvrant de plus en plus, soudain, on put la voir.
La mer de Tasmanie.
Des milliers d'anges séraphins se sont mis a jouer trompettes et cordes autour de mes oreilles. J'avais le paradis en dolby stéréo. La gloire. Le bout du monde. Plus rien. Nous étions a la fin. Si le bateau avait continué sa course folle, nous serions probablement tombés dans les nuages, dans les étoiles, dans l'ailleurs.
La brume ne pouvait plus s'accrocher a rien dans cette étendue de vide. Le tout brillait.
Mon cœur s'est accroché a une falaise et y est resté. Cette vision aura a jamais le goût de victoire.
Faire demi-tour me donna la nausée. Le retour a la réalité même en passant sous une cascade et en observant les otaries faire la sieste ne fut pas si facile.
On ne revient jamais vraiment de la vision de l’éternité.
J'y retournerais.

jeudi 30 septembre 2010

All the leaves are brooooown

Woop woop. La procrastination me fait oublier de poster.
Le printemps arrive, les oiseaux chantent de plus en plus près de nos oreilles, nous passons nos journées entre crème glacée, siestes au soleil, discussion dans les parcs et rêveries à la bibliothèque. Tout devient plus facile quand il fait beau.
Je n'y peux rien, je ne peux pas m'en empêcher, chaque fois que je rentre chez moi et que je vois la colline verte au loin, je souris. Cette colline est à elle-seule la personnification de ce qu'est la Nouvelle-Zélande. Verte, mignonne et grandiose à la fois.
Mon voyage dans l'île du Nord s'est avéré un franc succès. Nos costumes étaient dans le thème des Village People, nous sommes partis vendredi à 14h, soit une heure après le deuxième groupe et pas loin de quatre heures après le premier. Nous avons été pris par un automobiliste quinze minutes après avoir commencé, avec notre panneau "North". C'était un père de famille qui avait au moins une cinquantaine de CDs dans sa voiture, il était incroyablement gentil et il faisait des tonnes de trajet en voiture pour son travail : rechercher les objets en or usagés chez les gens et analyser ou acheter cet or.
Le premier groupe a décidé de ne pas faire du stop, il avait une voiture en location gratuite de Christchurch à Dunedin. La vraie course se situait plutôt entre les supers héros et nous. Nous nous appellions sans jamais donner notre localisation. Pour rester dans le flou. Le premier automobiliste s'arretait à Christchurch, nous avons repris de là et attendu cinq minutes avant que quelqu'un nous prenne en chemin. Un homme un peu taciturne mais bien gentil qui allait dans sa maison de vacances à mi chemin. Quelques minutes après, les supers héros nous ont appellés pour savoir ou nous étions. Nous n'avons rien dit. En raccrochant, nous les avons vu sur le bord de la route, faisant du stop. Nous ne leur avons rien dit mais la course devenait une vraie course et de plus en plus marrante. Arrivés à mi-chemin, nous avons attendu plus d'une heure et il commencait à faire nuit, nous avons décidé d'essayer de trouver un endroit pour camper et attendre le matin. En discutant avec des jeunes devant un magasin, nous avons vu une Tortue Ninja en sortir...Mike ! L'équipe des supers héros se retrouvait avec nous. Nous avons décidé de camper ensemble mais ils ont fait du stop à un camion juste pour essayer et il s'est arrêté à notre grande surprise. Ils nous sont donc passés sous le nez !
Nous étions tellement grisés que nous avons décidé de mettre des vêtements chauds et de continuer à faire du stop pour ne pas les laisser gagner. Cinq minutes plus tard, un homme s'arrêtait. Il a été notre meilleur allié. C'était un ecossais qui devait aller travailler dans les "mussels farm" à 20 minutes de Picton (où on devait prendre le ferry pour Wellington) mais il était tellement excité par notre course qu'il a décidé de nous mener à Picton. En chemin, nous avons vu le camion des supers héros et nous avons vu qu'il s'arrêtait à une station essence. Notre chauffeur nous a demandé si on voulait faire demi-tour pour aller les voir et leur faire un pied de nez (puisqu'ils croyaient qu'on était restés dans la ville, à mi-chemin). Nous avons sauté au pied du camion. Il s'est avéré qu'en fait, le camion s'arrêtait là et ils devaient trouver un nouveau chauffeur ! Nous avons crié "SEE YOU AT WELLINGTON" et nous sommes partis en courant. Nous sommes arrivés 10 minutes avant le départ du ferry de 2 heures du matin. Le ferry d'après partait à 6 heures.
Nous sommes arrivés à Wellington après avoir dormi un peu, nous avons pris un large et mérité petit déjeuner et nous avons attendu qu'il soit 9 heures, à Starbucks.
A 10 heures, le musée Te Papa ouvrait ses portes. C'était l'endroit final de la course. Trouver le cheval Phar Lapp à Te Papa. Nous avons été dans la boutique souvenir, je l'ai vu sur une carte postale, nous sommes allés regardé sur la carte et il était là ! Le ferry de 6 heures du matin charriait les supers héros et il arrivait aux environs de 9h45. Nous étions trop excités pour attendre mais nous n'avions pas le choix. Aussitôt le musée ouvert, nous avons couru vers Phar Lapp et pris des photos de nous, vainqueurs.
L'équipe des cow-boys et des indiens, croyant qu'on arriverait jamais à Wellington avant le matin en faisant du stop, avait décidé de dormir à Picton. Ils sont arrivés vers midi, en dernier.
Les supers héros sont arrivés environ cinq minutes après nous, essoufflés. Cette course était vraiment géniale.
Nous sommes restés deux jours à Wellington, il pleuvait. Les autres sont donc allés au cinema après une séance de shopping mais le cinéma ne me tentant pas je suis restée au dehors.
Dans le centre commerciale, j'ai fait la connaissance de Karl, un américain. Et il s'avère que nous avions une connaissance en commun à Dunedin alors qu'il habitait à Christchurch ! Nous avons passé l'après-midi à manger des glaces et à visiter les alentours de Wellington.
Nous avons ensuite tous ensemble pillés les bars de Wellington, bien plus chers que ceux de Dunedin. Autant dire que nous n'avons pas acheté de boissons là-dedans !
Le lendemain, nous sommes partis pour notre semaine de crasse et de camping gratuits. Peu de douches, beaucoup de feux de camps et de petits déjeuners énormissimes dans les cafés qu'on a pu trouver. Nous avons réussi à faire de réels feux de camps au bout d'un moment, mais ca nous a pris quelques jours. Nous avons regardé les étoiles filantes en écoutant Sigur Ros, un soir.
Nous avons visité des cascades en pleine nature, un parc époustouflant où le lac était un réel miroir.
Nous sommes allés dans le parc naturel des geysers. Le sol était parfoit orange, parfois blanc et marron avec des traînées de toutes les couleurs. Nous avons vu des geysers et des oiseaux étranges. Nous sommes allés dans une petite grotte.
Nous avons fait du kayak dans la mer pendant toute une journée où le temps alternait entre pluie et soleil mais les paysages étaient magnifiques. Nous avons atteri étrangement dans une espèce de forêt dans la mer, un paysage entre guerre de vietnam et seigneur des anneaux. Merveilleux.
Nous avons vu le plus bel arc-en-ciel que j'ai jamais vu. Il était complet, avec toutes les couleurs et les couleurs repartaient en sens inverse. Un double arc-en-ciel géant. Et un troisième était en fond.
Nous étions completement fatigués à la fin de la semaine et nous avons dormi dans l'avion d'Auckland à Christchurch. Avant d'arriver dans une ville post-guerre. Le tremblement de terre avait détruit la moitié du centre ville. Nous sommes arrivés après la bataille, mais quand même. C'était impressionnant. Nous avons quand même réussi à attraper notre bus et nous avons joué à des tonnes de jeux de carte pendant les cinq heures.
Et Dunedin, le retour ! Dunedin, le vent ! Dunedin, le froid !
Home sweet home.
Je raconterais mon voyage dans les Catlins plus tard !

samedi 21 août 2010

La nuit tombe tôt sur Dunedin.
Ce soir, nos hommes mangent au bar et nous en profitons pour voler le chocolat, écouter Mika et regarder Notting Hill. Les bouteilles de coca vides traînent, les canettes de bières sont sur la table, les assiettes par terre, l'écran plat éteint. Ça sent la fin du week-end.
Ce sont les semaines d'examen juste avant les vacances, la bibliothèque est remplie d'étudiants stressés et distraits. Nous avons planifié nos vacances depuis longtemps déjà. Nous allons faire un Wellington Express. De Dunedin à Wellington, nous avons trois jours pour arriver à Wellington le plus rapidement et/ou le moins cher possible, tous les moyens sont permis. Nous sommes par équipe de trois : Lauren, Jeff et moi; Becky, Mike et Nora; Ryan, Niamh et Caitlin. Nous devons tous avoir un thème de costume et le perdant en rapidité doit porter les costumes pendant toute la semaine. Ensuite nous allons en road trip dans l'île du nord, découvrir les paysages et probablement Mount Doom. Tout le monde est si pressé d'être en vacances et de choisir les costumes. Nous allons faire les M&M's ou les Supers Nanas, probablement.
Normalement, le voyage ne devrait pas coûter en tout plus de 200$NZ.
Nous découvrons un peu plus Dunedin jour après jour, j'apprends à connaître des kiwis.
Il est un peu tard pour ça, mais j'ai enfin compris la manière de travailler en Nouvelle-Zélande. J'aurais au moins les prochains examens pour me rattraper, puisque ceux ci ne sont pas prometteurs.
Nous avons été à la plage hier. Les vues sont magnifiques, nous avons vu des otaries qui se battaient en duel en poussant des cris, le vent nous fouettait le visage, l'océan était magnifique. Nous nous sentions au bout du monde. Nous nous sommes cachés avec les autres touristes pour ne pas effrayer les pingouins et nous en avons vu deux. Nous avons roulé dans le sable pour descendre et la remontée était plus que difficile. Mais nous étions récompensés par le ciel qui devenait de plus en plus rose, embrasant les montagnes et changeant la couleur de l'océan.
En redescendant à Dunedin avec la voiture (Tony), nous avions vu des deux côtés sur l'eau à perte de vue, le soleil couchant et les lumières de la ville en contrebas.
Aucune ligne électrique pour gâcher le moment.
J'ai rencontré quelqu'un qui m'a dit que Dunedin, avec tout ce froid et sa grisaille, était une ville déprimante. Nous ne vivons pas dans la même ville. C'est une petite ville étudiante, vivante. Il y a le marché chaque jour au milieu du campus, nous expérimentons le déjeuner à 3$NZ (ce qui fait à peine 1€50 pour tout un repas) et les autres cafés, nous nous donnons rendez-vous au milieu du bâtiment de la bibliothèque, le Link, nous sortons les canapés dehors quand il fait beau pour discuter dans la cour, les voisins prêtent et donnent sans compter et nous faisons la fête le week-end.
Je vais m'inscrire au club de randonnée pour pouvoir voyager plus souvent et moins cher pendant les week-ends.
J'aime la propension de mes colocataires à s'étonner de chaque nouveau plat que nous préparons. Chaque soir, on peut entendre "It's delicious, thank youuuu" "yum, it's so wonderful", à chaque dîner. Le fait d'avoir un seul repas à préparer par semaine y est certainement pour beaucoup.
J'ai cuisiné des pâtes à la carbonara avec champignons et haricots verts sur le côté en les servant avec des toasts beurre-parmesan-abricot puisque Luke m'avait donné un ingrédient obligatoire à mettre dans le dîner sans être mauvais : le fameux abricot.

Bien, ce soir : brownie, Hugh Grant, marshmallows et grosses couvertures !
Dunedin winter, watch out !

lundi 26 juillet 2010

Tout passe si vite et si lentement à la fois, on s'y fait et on se crée quelques habitudes.
Nous avons enfin commencé à cuisiner chacun à son tour, hier soir j'ai fait des crèpes.
Les premières crèpes dans la vie de Mike, il était excité comme un petit enfant. Apparemment, apprendre à faire des crèpes quand on est tout petit est bien un fait français et peu de personnes en font et en mangent autant que nous.
Cette dernière semaine, nous avons commencé à essayer de nous faire aux cours et aux différents professeurs. Les choses à faire à l'université ici sont très différentes de la France. Nous avons des devoirs, des contrôles au milieu du semestre, des longues thèses à rédiger et je ne sais que faire de tout ce travail en plus auquel je ne suis pas habituée. De plus, les normes sont très différentes. Heureusement, mes colocataires m'aident beaucoup avec ça.
Nous avons eu beaucoup de chance d'avoir ce flat, nous sommes très proches et chacun protège et aide les autres. Nous sommes aussi un des seuls flats qui partage tout, nourriture, boisson et - évidemment - potins.
J'ai tellement de choses à acheter et à faire que je dois me réfrener pour ne pas dépenser tout mon argent. J'ai commencé à chercher un travail cette semaine, pour pouvoir voyager comme nous l'avons prévu. Des plans commencent à se faire, de plus en plus pour pouvoir profiter le plus possible de ce magnifique pays. Mes colocataires et quelques autres personnes de notre cour ont acheté une voiture, une voiture qui irait bien dans Scarface ou n'importe quelle autre mafia. Nous avons planifié un road trip autour de l'ile du Nord pour les vacances de milieu de semestre, qui couterait moins de 100$ pour toute une semaine. Les gens voudraient visiter les îles Fidji, l'Australie ou encore beaucoup d'autres endroits. Il y a aussi des matchs des All Blacks à aller voir, les qualifications pour la coupe du monde de rugby commencant bientôt et étant à Dunedin, les différents sports extrêmes présents à Queenstown. Tout coûte et j'aimerais au moins essayer de faire quelques uns de ces projets.
Nous sommes allés à Queenstown ce week end, certains ont skié, d'autres ont sauté à l'elastique ou encore en parachute. Nous avons fait une longue randonnée et une escapade dans les montagnes enneigées.



La vue était magnifique du haut de la colline où nous avons fait notre randonnée. Le lac était immense, tout était colline, montagne, eau et moutons.

C'était aussi les 21 ans de ma colocataire, Becky, donc nous sommes allés dans les clubs pour danser. Jeff est devenu mon dance partner pour toujours, nous sommes ridicules à deux. C'était une nuit somme toute vraiment sympathique. Nous avons chanté joyeux anniversaire au milieu d'un rond point, 20 personnes tous en coeur.
Nous sommes rentrés avant-hier et Luke avait préparé le dîner et rangé toute la maison, Becky a ouvert tous ses cadeaux et nous avons regardé les photos d'elle et ses triplettes de soeurs.
Hier soir, c'était le vingt et unième anniversaire de Chelsea, j'y suis donc allée faire une apparition mais j'étais vraiment trop fatiguée pour rester longtemps. C'était pourtant une très bonne fête, avec des argentins qui dansait un peu partout.
Pour la plupart, tous les internationaux se connaissent entre eux ou se sont déjà vu quelque part, ce qui rend beaucoup plus facile les échanges.
Maintenant que les habitudes sont un peu plus posées, on se rend vite compte que nous ne vivons pas à 5 dans cette maison. Caitlin, la meilleure amie de Nora, vit à moitié ici, elle a même son tour de cuisine. Ryan passe son temps avec nous aussi. Et le flat 17 et le notre sont presque tout le temps mélangés si bien qu'il est difficile de distinguer qui vit où.
Cette ville est tout bonnement magnifique. J'en aime chaque recoin. Chaque surprise.
Nous sommes allés au jardin botanique où il y a des perroquets parlent aux visiteurs. La vue sur la ville est magnifique aussi. Toutes ces collines et ces pentes me font faire un peu trop d'exercice pour ma santé. Heureusement pour moi, il y a les crèpes au nutella.


Messages personnels :
Il y a un café qui s'appelle "Fluid espresso". Ce nom de fluide me fait penser à Paris et aux accros à ce truc là.

Il me faut un header pour ce blog, si quelqu'un veut s'en charger.

Vous pouvez commander vos surfeurs/rugbymans/snowboarders sexys quand vous voulez, je vous les ramènerai ou vous les enverrai par la poste.

Lizzie for everyday, my Pearl for sunday and... Goddess Divine, but only on special occasions.


lundi 5 juillet 2010

Dirty old town

Je suis arrivée ici il y a quatre ou cinq jours et j'ai complètement perdu la notion du temps.
J'essaie de trouver la bonne heure pour discuter avec des personnes qui me sont maintenant aussi lointaines que possible.
Le vol était très long et très étrange, c'est de la que vient ma sensation d'être perdue dans le temps. Nous avons fait Paris-Dubaï, puis nous sommes allés tranquillement à Bangkok, Sydney et Christchurch. Tous ces arrêts étaient à des fuseaux horaires différents, évidemment. J'ai regardé des films, j'ai écouté de la musique, j'ai vu pas mal d'atterrissages grâce aux caméras gentiment placées par Emirates à l'avant et à l'arrière de l'avion.
Je suis enfin arrivée et Luke était là, ses gentils bras attendant avec impatience nos bagages. Tout s'est passé admirablement bien, de la blague sur le "wrong way, wrong way" pour conduire jusqu'à l'arrivée chez lui. J'ai eu mal aux yeux. Sans me prévenir, quelqu'un m'a donné un colocataire riche. Le portail à double portes avec code digital, la prairie pour mettre les chevaux, le court de tennis, la piscine, la maison immense, rien ne manquait. Son père m'a appris qu'il élevait des lamas, en plus de ça. Des lamas.

J'ai testé la sauce "abricot épicé" dans le sandwich au poulet, et les petits pois à la menthe. Wouhou. Sa belle-mère et son père sont vraiment des gens cools, que je déteste parce qu'ils vont voir Cat Stevens en concert demain. Luke nous a appris pas mal de choses sur les traditions des étudiants de Dunedin mais il m'en reste encore beaucoup à découvrir. Les gens d'ici sont fous.

Mon appartement est sur trois étages, c'est en fait une maison d'étudiant qui se situe dans une petite cour où il y a sept autres maisons avec des étudiants en échange comme nous. Hier soir, c'était barbecue au numéro 11, ce soir c'est fête au 17, il me semble que je ne m'en sors pas trop mal.

Pour le moment, j'ai rencontré deux de mes colocataires, Rebecca, avec qui je suis depuis le début et qui est écossaise et Nora qui vient d'arriver et qui est américaine, comme la plupart des étudiants étrangers à Dunedin. Avec autant d'américains, j'ai trop de blagues à faire d'un coup, la réputation des français en Nouvelle-Zélande ne va donc pas s'améliorer avec moi. Les gens vont et viennent, je suis restée surtout avec Rebecca, Marianne et quelques autres les premiers jours, et surtout nos voisins de l'appartement 17, Renata (kiwi host), Tyler (un vrai cliché américain qui va "to the gym", qui est dans une fraternité et qui a une grosse voiture) et une nouvelle espagnole, Loreen je crois.

Il y a beaucoup trop de prénoms d'un coup, je ne retiens pas grand-chose. Hier soir, j'ai rencontré James, un anglais, et en discutant de choses et d'autres il m'a dit qu'il était allé en France, vers Bordeaux. Il se demandait si je connaissais "near Le...Wochelle". Ah oui, La Rochelle, nom familier à mes douces oreilles. Il m'a dit qu'il avait été vers là, dans un lycée, en voyage scolaire. Où ? "Yonzac ?". Ah oui, le lycée de Jonzac, oui. Ca me dit quelque chose.
C'était énorme.
Nous n'avons pas encore rencontré d'autres français mais je n'attends que ça !

Le second soir de notre arrivée, nous avons été à l'appartement de Marianne et quelqu'un a fait passé le mot que nous étions le 4 Juillet et que les américains d'un appartement donnait une fête pour leur jour national. C'était...très américain et merveilleux pour rencontrer des gens. Notre première socialisation, notre premier bar. Bon score.
Nous avons visité la ville en long, en large et en travers, avec ou sans nos valises et je commence à me repérer assez bien.

Ma rue est bien placée, dans Great King Street il y a un KFC, un Burger King, Un Mcdonald's 24/24, trois chinois - les traiteurs, pas les petits gens bridés -, un Domino's Pizza, un Pizza Hut et un vendeur de Donut's. Oh, un bar et une brasserie aussi.

Je me couche tard, je me lève tôt et ce soir sera mon premier repas en Nouvelle-Zélande, depuis que je suis partie de chez Luke. Peut-être est-ce l'avion ou autre chose mais je n'ai pas faim. Je ne suis pas seule puisque Rebecca et Marianne ne mangent presque rien non plus. Nous avons pourtant fait les courses - où j'ai pu vérifier qu'ils avaient bien fait les choses puisque Rebecca a les même goûts que moi en nourriture et en vêtement - pour l'appartement, mais nous n'avons rien mangé. Le frigo a glacé tous les aliments, de toute façon. Nous avons tout en glace. Pratique.

Tellement de choses sont en train de se passer, il est impossible de bien raconté tout ça. Mais les gens ici sont vraiment merveilleux, les kiwis sont des gens incroyablement ouverts, gentils, ils essaient de nous aider du mieux qu'ils peuvent. Même ouvrir un compte en banque est incroyablement facile et la banquière m'a parlé pendant au moins une demie heure de ses voyages en France.
J'ai froid et j'ai du mal à dormir mais tout va bien. Tout est parfait. La fac est magnifique, nous en avons fait le tour avec Renata ce matin. Venez tous dans ma maison, je vous ferai des toasts au nutella.

Le festival du chocolat commence dans une ou deux semaines, c'est l'évènement du mois. L'usine Cadbury de Dunedin organise quelques trucs ici, comme ce festival.

Choses dont je me suis moquée jusqu'à présent :
- Il y a un quartier nommé Sockburn à Christchurch (la chaussette brulée de la ville de l'église du Christ, sympa)
- Un panneau "Become an exhibitionnist" dans la rue.
- L'accent d'Alabama, les américains d'ici détestent les américains du Sud, ce qui est pratique

Bref, on s'fait une bouffe plus tard. Allez, salut, bande de gueux.