En fait, je vais decrire aujourd'hui et hier, quoi.
Donc, il pleut.
Hier, nous sommes alles voir Annie pour la derniere fois puisqu'elle part pour une semaine travailler a Auckland. Elle nous a fait des specialites samoanes/musulmanes/whatever a mange. Un simple delice.
Un melange de pommes de terres, choux et de nombreuses epices, dans l'huile. HOP. Avec une sauce au gout de delice, des cookies aux noix de pecans et ses fameuses tourtes aux fruits.
Sans oublier, pour couronner ce "the de 10 heures" (qui ressemblait quand meme vachement a un enorme dejeuner), son gateau le plus connu que, chers lecteurs assidus, toute l'ile s'arrache.
Orange-dates-cumin-canelle.
Mi-ooooom.
C'est le ventre ainsi rempli qu'Hoyt et moi avons brave la pluie, le vent et tous ces elements apocalyptique pour rentrer et chercher des ampoules dans son grenier.
La pluie n'arretant pas, nous avons decide de jouer aux hobbits et de prendre le dejeuner.
Hoyt est un vrai hobbit, en fait. Il vit en pleine nature, presque dans un trou, connait les collines, les oiseaux et les arbres, marche vite et, surtout surtout, prends 6 repas par jour.
Mon oreille se delecte de l'entendre dire "My dear, I'll take my second breakfast" ("ma chere, je vais prendre mon deuxieme petit dejeuner).
L'apres-midi etait exactement telle que Friso me l'avait annonce en sms "mademoiselle, the weather is merde".
J'ai donc resolu de finir enfin Jane Eyre. D'une part pour finir le truc et d'autres part pour oublier de persistantes brulures d'estomac qui me rendent encore plus faineante que d'ordinaire.
Alors Jane Eyre, laissez moi vous dire qu'elle a occupe une bonne partie de ma vie a Dunedin.
Non que le livre soit long, une petite cinq centaine de pages mais je n'ai pas eu l'occasion de le lire et j'avais d'autres livres a finir.
Depuis le debut de ce voyage, je passe chaque moment de solitude en sa compagnie et, ces derniers jours, elle a commence a m'irriter.
Jane, voyez vous, elle souffre d'un mal tres chretien.
De fait, son mal c'est de croire que pour plaire a Dieu, il vaut mieux qu'elle soit triste.
Quand Mr Rochester lui dit qu'il l'aime en ces mots :
"After a youth and manhood passed hald in unutterable misery and half in dreary solitude, I have for the first time found what I can truly love - I found you. You are my sympathy - my better self - my good angel - I am bound to you with a strong attachment. I find you good, gifted, lovely : a fervent, a solemn passion is conceived in my heart; it leans to you, draws to my centre and spring of life, wraps my existence about you - and, kindling in pure, powerful flames, fuses you and me in once"
Bon eh, ouais je lis en anglais. Google Translate, quoi.
Bref, il l'aime, genre, beaucoup. Et elle l'aime aussi. Attafion, spoiler. Et lui en fait, il est marie a une femme completement folle qui essaie de tuer tout le monde donc il a pas pu se marier avec cette potiche de Jane.
Enfin non, Jane elle est intelligente mais c'est son probleme. Elle comprend avec son temps. Et dans son temps, si le type il a voulu se marier, qu'il est malheureux sans vous, que vous etes malheureux sans lui mais qu'il a une femme qui essaie de vous tuer pendant la nuit, vous devez vous casser fissa sans rien dire.
Mais la bonne Jeanne, elle est honnete aussi. Du coup, elle prend pas les cadeaux qu'Edward lui a fait, elle prend un peu d'argent (qu'elle perd en chemin) et au bout de trois jours, LOGIQUE, elle a rien a bouffe et elle se retrouve a creuver dans un manoir bizarre.
Bon la les gens l'accueillent et elle devient maitresse d'ecole et pauvre et elle se sent coupable de pas etre heureuse d'etre pauvre, seule et loin d'Edward (Rochester, pas Cullen).
Et dans sa grande sagesse chretienne, elle decide de choisir un mec qui lui dit ca :
"God and nature intended you for a missionary's wife. It is not personnal, but mental endowments they have given you : you are formed for labour, not for love (merci bien). A missionary's wife you must - shall be. You shall be mine, I claim you (ouais, claim. Alors la carrement. Jane c'est un peu comme le lot de fleur en pot que tu gagnes a la lotterie du village, quoi) - not for my pleasure, but for my Sovereign's office"
Alors la, Jeanne, mon amie, va pas falloir faire n'importe quoi.
Mais Jeanne, elle croit que pour que Dieu la mette dans son paradis, il faut qu'elle aille se tuer a la tache en Inde avec un homme qui ne l'aime pas, qu'elle n'aime pas, qui est son cousin (beurk beurk) et qui lui fait peur.
Moi, je vous le dis, arrives a la page 350, on a juste envie de lui foutre une tarte et qu'elle aille faire son affaire avec Edward (toujours Rochester) et ses gros sourcils (NON PAS CULLEN).
Evidemment, pour que le lecteur soit content au siecle de Bronte et au siecle des gens qui ont du bon sens, il faut que la fin soit coulie.
Du coup, Jeanne, qui est un peu folle, retourne voir Edouard et elle decouvre une ruine. Elle croit qu'il est mort MAIS EN FAIT NON.
Sa meuf a mis le feu a la baraque, elle est morte dans le truc (du coup, il est plus marie, voyez. Pratique), il est devenu aveugle/tout brule d'la face/infirme du bras mais il s'en tamponne le coquillard puisqu'elle est la et qu'ensuite tout va bien.
Bref, tout ca pour dire que Jeanne m'a bien pris le chou. C'est joliment ecrit mais on a juste envie d'entrer dans le livre pour la secouer des pieds a la tete.
Mes vacances sont litteraires, j'ai aussi lu Andromaque. Dans la serie des bouquins magnifiquement ecrit ou on a envie de secouer les personnages parce qu'ils sont cretins...
A part Jeanne, Andromaque et ses copains et, plus recemment, Boris Yeltsine et les complots russes, on mange des prunes, on parle de nos personnages historiques preferes (ouaiiis vas y Gorbyyy), on se deguise, on va se baigner, on tue des araignes par dizaine, on garde des chiens, on va caresser les lamas et on fait des siestes. Palm Beach est la plus belle vue de l'ile, on peut meme voir Coromandel d'ici.
Et on peut manger du jambon gratuit a la galerie d'art. La culture est la nourriture de l'ame.
Sur ce post completement interessant pour le lecteur, je vous souhaite une agreable journee.