lundi 5 juillet 2010

Dirty old town

Je suis arrivée ici il y a quatre ou cinq jours et j'ai complètement perdu la notion du temps.
J'essaie de trouver la bonne heure pour discuter avec des personnes qui me sont maintenant aussi lointaines que possible.
Le vol était très long et très étrange, c'est de la que vient ma sensation d'être perdue dans le temps. Nous avons fait Paris-Dubaï, puis nous sommes allés tranquillement à Bangkok, Sydney et Christchurch. Tous ces arrêts étaient à des fuseaux horaires différents, évidemment. J'ai regardé des films, j'ai écouté de la musique, j'ai vu pas mal d'atterrissages grâce aux caméras gentiment placées par Emirates à l'avant et à l'arrière de l'avion.
Je suis enfin arrivée et Luke était là, ses gentils bras attendant avec impatience nos bagages. Tout s'est passé admirablement bien, de la blague sur le "wrong way, wrong way" pour conduire jusqu'à l'arrivée chez lui. J'ai eu mal aux yeux. Sans me prévenir, quelqu'un m'a donné un colocataire riche. Le portail à double portes avec code digital, la prairie pour mettre les chevaux, le court de tennis, la piscine, la maison immense, rien ne manquait. Son père m'a appris qu'il élevait des lamas, en plus de ça. Des lamas.

J'ai testé la sauce "abricot épicé" dans le sandwich au poulet, et les petits pois à la menthe. Wouhou. Sa belle-mère et son père sont vraiment des gens cools, que je déteste parce qu'ils vont voir Cat Stevens en concert demain. Luke nous a appris pas mal de choses sur les traditions des étudiants de Dunedin mais il m'en reste encore beaucoup à découvrir. Les gens d'ici sont fous.

Mon appartement est sur trois étages, c'est en fait une maison d'étudiant qui se situe dans une petite cour où il y a sept autres maisons avec des étudiants en échange comme nous. Hier soir, c'était barbecue au numéro 11, ce soir c'est fête au 17, il me semble que je ne m'en sors pas trop mal.

Pour le moment, j'ai rencontré deux de mes colocataires, Rebecca, avec qui je suis depuis le début et qui est écossaise et Nora qui vient d'arriver et qui est américaine, comme la plupart des étudiants étrangers à Dunedin. Avec autant d'américains, j'ai trop de blagues à faire d'un coup, la réputation des français en Nouvelle-Zélande ne va donc pas s'améliorer avec moi. Les gens vont et viennent, je suis restée surtout avec Rebecca, Marianne et quelques autres les premiers jours, et surtout nos voisins de l'appartement 17, Renata (kiwi host), Tyler (un vrai cliché américain qui va "to the gym", qui est dans une fraternité et qui a une grosse voiture) et une nouvelle espagnole, Loreen je crois.

Il y a beaucoup trop de prénoms d'un coup, je ne retiens pas grand-chose. Hier soir, j'ai rencontré James, un anglais, et en discutant de choses et d'autres il m'a dit qu'il était allé en France, vers Bordeaux. Il se demandait si je connaissais "near Le...Wochelle". Ah oui, La Rochelle, nom familier à mes douces oreilles. Il m'a dit qu'il avait été vers là, dans un lycée, en voyage scolaire. Où ? "Yonzac ?". Ah oui, le lycée de Jonzac, oui. Ca me dit quelque chose.
C'était énorme.
Nous n'avons pas encore rencontré d'autres français mais je n'attends que ça !

Le second soir de notre arrivée, nous avons été à l'appartement de Marianne et quelqu'un a fait passé le mot que nous étions le 4 Juillet et que les américains d'un appartement donnait une fête pour leur jour national. C'était...très américain et merveilleux pour rencontrer des gens. Notre première socialisation, notre premier bar. Bon score.
Nous avons visité la ville en long, en large et en travers, avec ou sans nos valises et je commence à me repérer assez bien.

Ma rue est bien placée, dans Great King Street il y a un KFC, un Burger King, Un Mcdonald's 24/24, trois chinois - les traiteurs, pas les petits gens bridés -, un Domino's Pizza, un Pizza Hut et un vendeur de Donut's. Oh, un bar et une brasserie aussi.

Je me couche tard, je me lève tôt et ce soir sera mon premier repas en Nouvelle-Zélande, depuis que je suis partie de chez Luke. Peut-être est-ce l'avion ou autre chose mais je n'ai pas faim. Je ne suis pas seule puisque Rebecca et Marianne ne mangent presque rien non plus. Nous avons pourtant fait les courses - où j'ai pu vérifier qu'ils avaient bien fait les choses puisque Rebecca a les même goûts que moi en nourriture et en vêtement - pour l'appartement, mais nous n'avons rien mangé. Le frigo a glacé tous les aliments, de toute façon. Nous avons tout en glace. Pratique.

Tellement de choses sont en train de se passer, il est impossible de bien raconté tout ça. Mais les gens ici sont vraiment merveilleux, les kiwis sont des gens incroyablement ouverts, gentils, ils essaient de nous aider du mieux qu'ils peuvent. Même ouvrir un compte en banque est incroyablement facile et la banquière m'a parlé pendant au moins une demie heure de ses voyages en France.
J'ai froid et j'ai du mal à dormir mais tout va bien. Tout est parfait. La fac est magnifique, nous en avons fait le tour avec Renata ce matin. Venez tous dans ma maison, je vous ferai des toasts au nutella.

Le festival du chocolat commence dans une ou deux semaines, c'est l'évènement du mois. L'usine Cadbury de Dunedin organise quelques trucs ici, comme ce festival.

Choses dont je me suis moquée jusqu'à présent :
- Il y a un quartier nommé Sockburn à Christchurch (la chaussette brulée de la ville de l'église du Christ, sympa)
- Un panneau "Become an exhibitionnist" dans la rue.
- L'accent d'Alabama, les américains d'ici détestent les américains du Sud, ce qui est pratique

Bref, on s'fait une bouffe plus tard. Allez, salut, bande de gueux.

1 commentaire:

  1. Haaan alors des résumés comme ça, j'en veux tous les jours. Non seulement, je visualise carrément bien ce que tu fais (ou en tout cas, j'imagine bien quoi xD), mais en plus, j'aiiime te lire.

    Bref, enjoy, à fond à fond à fond, parce que... ben parce que quoi, ça sert à rien de le dire.

    Fais attention à toi, bisous.

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